Comment debuter le ski de rando ?

Comment débuter le ski de rando ?

Tout le monde en parle, meme decathlon s’y est mis, le ski de rando est à la mode. Et on ne pourrait pas les contredire, la moitié de la rédaction de skideals fait du ski de rando. Avec cet article, on va vous expliquer comment débuter dans ce domaine.

Qu’est ce que le ski de rando

Commencons par le début, le ski de rando consiste à utiliser des skis permettant de monter une pente avec la seule force de ses jambes (en marchant quoi!). Pour cela, des peaux de phoques sont collées sous les skis pour ne pas glisser en arrière et les fixations sont spécifiques pour permettre au talon de se lever pour faciliter la marche. Les chaussures de rando ont en général un mode rando, qui permet de marcher plus aisément. Ce matériel permet d’accéder à des pentes qui ne seraient pas accessibles en ski normal. Il est bien sur possible de combiner les remontées mécaniques et le ski de rando. Mais plus la marche d’approche est longue, plus vous aurez la chance d’etre le premier à faire la trace 😎

Le matériel

Les skis

Les skis de rando ne sont pas des skis classiques, ils sont plus larges, plus longs et plus légers. Plus larges pour pouvoir mieux flotter dans la poudreuse, plus longs pour garder de la stabilité à grande vitesse et plus légers parce que des fois, il faut les porter. Certains ont des inserts pour que les peaux tiennent bien. Afin de grimper des pentes raides et verglacées, il est conseillé d’avoir des couteaux pour ses skis dans son sac. Ces couteaux vont accrocher la neige dure à chaque pas et empêcher de déraper.

Les fixations

Les fixations de ski de rando permettent à la chaussure de se lever au niveau du talon pour facilier la marche. En mode descente, la talonnière se règle en mode “ski” et bloque le talon. Des cales permettent de à la chaussure d’avoir un système de marche pour les pentes raides. ski-de-rando-marche.webp

Les peaux

Ce qu’on appelle des peaux de phoques ne sont plus issues des phoques depuis longtemps. Il s’agit de peaux dont les poils permettent de glisser d’un coté et de s’accrocher dans le sens inverse. Sous la peau, une colle spéciale est appliquée pour adhérer au ski. Il en existe plusieurs sortes, mais elles se valent toutes plus ou moins.

Les batons

On peut s’en tirer avec des batons de skis classiques, mais certains caractéristiques des batons de rando sont agréables à l’usage. Avoir des batons téléscopiques permet de changer la taille des batons si l’on est en montée ou en descente mais également de les ranger dans le sac si un passage technique nécessite d’avoir les mains libres. Des rondelles plus larges permettent de moins s’enfoncer dans la neige fraiche.

Matériel de secours en avalanche

On ne part pas en rando sans le trio DVA, pelle et sonde ! En dehors des pistes, le risque d’avalanche est toujours là. Le DVA ne permet pas de réduire ce risque, mais de secourir quelqu’un pris dans une avalanche. Le DVA est un émetteur / récepteur. En mode émission, il permet d’etre détecté par ses compagnons si on est pris dans une avalanche. Si on est témoin d’une avalanche, il suffit de passer en mode réception pour chercher la victime. Une fois la victime localisée avec le DVA, la sonde permet de sonder la neige pour trouver la victime plus précisement puis la pelle permet de sortir la victime. Tout ce matériel nécessite un apprentissage. Un article dédié à la sécurité en montagne arrivera surement plus tard.

Le choix de l’itinéraire

Comme mentionné plus tot, le risque d’avalanche est plus ou moins grand en fonction des conditions, mais toujours présent. Vous ne pourrez pas avoir d’influence sur le risque d’avalanche, le seul moyen de limiter le risque est de bien choisir l’itinéraire. Ce choix se fait en fonction de nombreux paramètres mais tout commence par le BERA (Bulletin d’estimation du risque d’avalanche). Ce document, émis quotidiennement en hiver par météo-France en partenariat avec des acteurs locaux contient une multitude d’élements permettant d’évaluer le risque d’aller dans tel ou tel massif. L’analyse de ce document est à mettre en corelation avec les connaissances du terrain, l’analyse précises de l’itinéraire (carte IGN / carte des pentes) et les retours des autres skieurs (sur des sites comme skitour ou camp2camp). Cette analyse étant relativement complexe, je conseille fortement de prendre part à des formations ou de partir avec des personnes compétentes qui acceptent de vous expliquer leur analyse.

L’encadrement

De nombreuses structures existent pour vous aider à améliorer vos connaissances de le montagne. J’ai personnelement fait de nombreux stages UCPA ou les guides nous ont toujours expliqué comment ils prenaient leurs décisions. Des associations comme les Club Alpins Francais ou autres associations affiliées FFCAM, FFME vont vous proposer des cycles pour démarrer le ski de rando sans encombre. Un règle importante en ski de rando (ou toute activité de montagne hivernale), il ne faut jamais partir seul. Si vous etes pris dans une avalanche, il faudra quelqu’un pour vous y sortir.

Conclusion

Devant les risques de cette activité, je vous conseille de ne pas partir en ski de rando sans préparation. La préparation d’une sortie nécessite du temps, d’ou l’interet de commencer avec un organisme, qui s’occupera de préparer la sortie et vous apprendra à etre plus autonome. Le ski de randonnée est une activité qui demande de la préparation, de faire un effort qui peut etre conséquent, mais dont la récompense vaut largement le coup. Passer une journée en contact si proche avec la nature, profiter de la montée puis savourer la descente, tout ceci contribue a cet élan de popularité de ce sport.